Au randonneur ambitieux
"L'Univers est infiniment vaste -
sauf peut-être dans les coins."
Hubert Lesélène
Promenade règlementaire de proximité spéciale confinement
Les images apparaissent dans l'ordre de la promenade, où il est fortement question d'une spécialité régionale : les avions.
Le parc des expositions en cours d'achèvement
https://www.meetings-toulouse.fr/meett-0
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Musée de l'aviation et Ailes anciennes
http://www.musee-aeroscopia.fr/
Atelier A380, désormais à l'arrêt.
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Allée bordée de jeunes séquoïas (auxquels le climat toulousain semble assez peu convenir)
Comment identifier un séquoïa : outre le port typique, la conicité du tronc et le feuillage, un coup de poing dans le tronc renseigne immédiatement : l'écorce est souple. Les étudiants américains, dit-on, se frappent le crâne contre leur tronc sur les campus en cas d'insatisfaction personnelle.
Le feuillage est lègèrement piquant dans la main.
Attention : cette usine ne produit pas le condiment dont elle se réclame.
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Le petit bois de Pinot, jalousement conservé (quelques modestes hectares coïncées entre les ateliers Airbus et le musée). Ici, l'accès au musée, fermé pour les raisons que l'on sait.
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Des ateliers de montage.
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FIN
JCP
La Forêt magique
"C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons."
Arthur Rimbaud
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Ici, rien de spectaculaire.
Pas d’ascension périlleuse vers le point de vue vertigineux, pas d’évènement tellurique, pas de curiosité prodigieuse, pas d’impression renversante à briller en société par un récit épique.
Simplement le spectacle d’une nature libre et apaisée, où l’homme n’a pas encore laissé son empreinte, et qu’un œil expéditif verrait banale jusqu’à la taire.
Ici, l’ombre maîtresse veille à ses mousses, et au bien-être humide du ver qui ronge le bois mort.
Ici, la lumière rare qui perce le feuillage est bue d’un trait par les jeunes pousses avides de hauteur, qui prient le lierre, leur dieu fossoyeur, de leur accorder l’accès suprême au ciel, et au soleil éternel. Mais la quête, verticale, longue et lente, est aussi exigeante, et toutes ne la mèneront pas à terme. Les dieux exaucent peu.
Ici, lorsque l’oreille s’accorde au silence, quand la narine s’attarde aux senteurs fraîches de la feuille et de l’humus, la main, qui tour à tour caresse l’écorce et repousse la branche, ouvre l’œil à des beautés sachant taire le tumulte du temps, et n’emplissant que d’elles un mental apaisé - sous le murmure du fleuve aux eaux toujours nouvelles.
JCP 11/2020
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Peupliers, acacias, noisetiers.
Acacias
Clématite sauvage
Noyers communs
Gageons que ce platane vit ici plus heureux qu'il ne le serait sur les Champs Élysées à se faire tondre au carré une fois l'an...
Échappé des quais toulousains, un fleuve coule là.
Ces jeunes pousses de noyer commun se hâtent de boire un rayon de soleil égaré.
Son écorce mince et dure se renouvelant à la manière de l'eucalyptus, le platane est peu sensible au lierre qui, dans l'absence de prise durable, finit par rejoindre le sol.
Fossoyeur et pourvoyeur de compost, redouté des grands et apprécié des petits, le lierre prospère en tout lieu.
Probablement séculaire, un orme ayant survécu à la graphiose
Pointillisme flou (rideau de lianes)
Ici pas de sentier autre que les coulées des bêtes (chevreuil, sanglier)
Peupliers trembles, ou grisards
Sujet exceptionnel incadrable en entier (2 images assemblées ici), un noyer noir, ou noyer d'Amérique (Hr. probable 30 m. - peut en atteindre 40). Les noix - comestibles mais assez amères - rappellent un peu la balle de tennis par la taille et la couleur. Plus grosse et plus résistante que celle du noyer commun, la coque nécessite un gros marteau pour laisser voir son fruit.
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JCP
Tempête de fleurs chez les Echinopsis hybrides
Avec les Echinocereus, les Echinopsis offrent des floraisons des plus spectaculaires.
Nocturnes et parfumées, leurs fleurs éphémères s'ouvrent à la tombée de la nuit et se referment dès le soleil au zénith le lendemain.
Ajoutons que les Echinopsis sont des plus résistants et des plus faciles à cultiver : sauf les confondre avec des plantes aquatiques, nombre d'erreurs sont permises.
Ils fournissent en outre de vigoureux rejetons faciles à bouturer et capables de fleurir dès la seconde année de pot.
En sus de leur famille Echinopsis, et du fait qu'ils aient été obtenus par hybridation, ces cactus portent également un second nom permettant de les distinguer, parfois issu du nom du créateur. Il ne m'est pas encore donné de connaître exactement ces noms (on trouve notamment : "Eyriesii", "Oxygona", "SP", "Tropica", "Aglaïa", "Haku-Jo"...). Quelques uns de ces noms sont cependant avancés sur les images qui suivent...
La veille du séisme.
Au petit matin (les fleurs ont commencé à s'ouvrir la veille vers 22 H.). Diamètre : 10-14 cm. Hauteur 16-19 cm.
Echinopsis X millarensis (probable).
Source :
http://www.cactuseraie.fr/?page_id=4773
Un intrus, il ne s'agit pas d'un Echinopsis hybride, mais d'un Echinopsis brevispina (aiguillons courts, brefs donc). Bouture dans sa seconde année de pot incapable encore de produire de grandes fleurs (ici moins de 10 cm.).
Il semblerait que ce cactus ait été obtenu par le croisement de deux Echinopsis hybrides : "Afterglow" et "Mme Butterfly", mais le nom final ne serait pas connu...
Source :
https://ours-cactus.skyrock.com/1364867942-ECHINOPSIS-hybride.html
Echinopsis SP (probable).
Les cinq couleurs réunies
Ci-dessous : inventaire des Echinopsis hybrides les plus connus. Hélas sans les noms.
Et ces fleurs qui, c'est pitié, ne durent que l'espace d'une nuit et d'un matin se referment, pendantes et lamentables, dès le soleil venu.
La Nature a créé la fleur pour l'insecte.
Pierre de Ronsard (1524-1585) se lamentait aussi de la brièveté de la rose :
Mignonne, allons voir si la rose
À Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
JCP